Fondée en 1975 par Paul MARIN, aujourd'hui disparu, La Lupinelle s’est organisée en Association-loi de 1901- en 1976.

Le projet initial du fondateur était de privilégier l’exploration de la plus grande variété possible d’œuvres, classiques au sens le plus large, soit « a cappella » soit avec accompagnement de quelques instruments au plus.

Tout en restant fidèles à cet esprit, et grâce à une sensible augmentation des effectifs, ses successeurs, en améliorant la qualité vocale du chœur et par des opérations d’association avec d’autres chorales, ont aussi permis à La Lupinelle de participer à de grandes œuvres du répertoire : Requiem de GILLES, chœurs d’opéras de MOZART, Aïda de VERDI en version de concert, Messa di gloria de PUCCINI, plus récemment Messe en si de JS.BACH, Grande messe en ut de MOZART, Le messie de HAËNDEL….

 Notre article sur la DIRECTION de La Lupinelle retrace l'historique des différents chefs qui se sont succédé à la tête de notre choeur. Retenons que l'actuel, Jean-François CLAUDEL, nous dirige avec brio, pédagogie et dynamisme depuis plus de vinct-cinq ans, accompagné par notre pianiste, Iwona GADAWSKA.

Nos différents articles intitulés CONCERTS DES ANNEES .... donne le détail de tous nos programmes musicaux (la plupart annuels) réalisés depuis 1981.

Le dernier en date ayant pu être mené jusqu'à son terme est celui de 2019 (Les Vêpres de RACHMANINOFF a cappella et le Te Deum de DVORAK avec l'Orchestre Symphonique du Trocadéro).

Depuis, directement touchés par les mesures de lutte contre la covid, nous n'avons pu en mener à bien de nouveaux, ni en 2020, ni jusqu'à présent en 2021. Voir à ce sujet notre article intitulé SAISON EN COURS.

Le bureau de la Lupinelle

 

ORIGINE DU NOM : «  LA LUPINELLE »

Paul MARIN, qui a fondé La Lupinelle en 1976, a trouvé ce mot dans un poème intitulé « Pastourelle » de Jean (Jehan ?) Erars (Erard ?), trouvère d’Arras, dont la première strophe seulement est recopiée ci-après avec sa traduction par André Maury (Anthologie poétique française chez Garnier-Flammarion-1967).

PASTOURELLE 

 

De pascour un jor erroie

Joste un bos les uns larris ;

Truis pastoreaus aatis,

Dient k’il feront grant joie,

Et si averont frestel,

Pipe et muse et chalemel,

S’amie chascuns amis,

Et si iert la gaite Guis

Notant de la lupinelle :

Dodododo dodododo

Dodododo dodododo

Dododo dodelle.

Un jour de Pâques j’errais 

dans une lande près d’un bois.

Je trouvai des pastoureaux empressés ;

ils disent qu’ils feront grande fête

et qu’ils auront flageolet,

pipe et musette et chalumeau,

et chaque ami aura sa mie,

Gui sera la sentinelle

Jouant de la petite flûte :

dodododo dodododo

dodododo dodododo

dododo dodelle

 

Ceci étant aucune trace de ce mot et de cette signification n’a pu être trouvée dans les nombreux ouvrages consultés : encyclopédies, musicales ou non, dictionnaires, livres sur les instruments de musique, etc.Depuis lors nous mentionnons toujours, sur la foi de cette traduction, que la lupinelle est « une petite flûte en usage au moyen-âge ».

Frédéric de la Grandville a trouvé l’extrait suivant qui tend à prouver que le poème était aussi chanté :

Jehan Erars (ou Erart) : vers 1205 – 1258 ou 1259. En rapport avec le Puy d’Arras. Il nous reste environ 25 de ses mélodies.


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Mais :

  1. Sur le CD « Printemps des Plaisirs au Moyen-Âge » par les groupes Perceval et Sanacoré, paru en 1999 on trouve « En pascour un jor erroie ». Dans le livret d’accompagnement, Guy Robert, traducteur, écrit que la « lopinelle » est un « instrument de musique peu identifiable (Godefroy). Le personnage du guetteur-garde champêtre formant un des éléments comiques de la chanson, il pourrait aussi s ‘agir d’un jeu de mot avec « lope »-grimace ou avec « lopiner »-casser une croûte. » !!

  2. Pierre Bec, spécialiste des instruments du Moyen-Âge, qui a collaboré à ce disque et que nous avons consulté, nous a écrit après avoir étudié le fac-similé d’un manuscrit du poème conservé à la bibliothèque Estense de Modène et dans lequel il apparaît tantôt « notant » de la lupinelle -noter pouvant dire aussi bien jouer que copier de notes- tantôt « musant » de la lupinelle : « Il semble bien, si mon hypothèse est juste, que le terme de lupinelle ne renvoie pas à une quelconque « petite flûte » mais bien à un instrument du type cornemuse. »

Alors que faut-il en penser ? En attendant une preuve irréfutable que la Lupinelle est une cornemuse nous continuerons à propager l’idée que c’est… « une petite flûte en usage au Moyen-Âge » !!!

Jean BILLORÉ, ancien président de la Lupinelle